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9e Concours
International
"Georges Enesco"

PARIS

Salle Colonne

21 octobre

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Organisé à Paris, sous le haut patronage de la Délégation permanente de la Roumanie auprès

de l'Unesco, la 9ème édition du Concours International de Chant « Georges Unesco » a vu concourir quarante trente personnes. A l'issue des épreuves éliminatoires, qui se sont déroulées à huis clos, huit finalistes restaient en lice, le 21 octobre, pour interpréter, avec orchestre et en public, un air d'opéra (composé entre 1820 et 1920) et une œuvre contemporaine. .

Le niveau est élevé, car beaucoup sont déjà engagés dans la carrière. Les aléas propres aux compétitions, lors des phases préliminaires, privent cette finale de voix sérieuses, tant féminines que masculines. Il ne reste qu'un seul candidat, le ténor, entouré de sept sopranos.

Le Premier Prix de Grad d'Opéra revient à l'Ukrainienne Inna Kalugina, belle apparition sur scène dans sa robe de bronze, voix pleine et projetée, presque trop dramatique pour l'air de Nedda dans Pagliacci, mais parfaitement attentive au texte d'Apollinaire dans Le Bestiaire de Régis Campo (né en 1968). Inna Kalugina reçoit également les prix spéciaux « Opera Cluj-Napoca » (un rôle ou un concert) et « Catalina Cortez ».

Le Deuxième Grand Prix « Opéra » est décerné à la Française Charlotte Bonnet, qui remporte également le Prix Spécial « Génération Opéra ». Récompense méritée, car cette belle artiste a exactement la voix de Manon, pour laquelle elle propose l'air "de Cours-la-Reine", et sa "Chanson de Claire", dans Quai Ouest de Régis Campo, captive le public.

Le Troisième Grand Prix « Opéra » est décerné à sa compatriote Yara Kasti, également ardente interprète de Massenet (Sapho) et Régis Campo (Quai Ouest).

Le ténor français Fabien Lyon a quant à lui remporté le Grand Prix « Georges Enesco ». D'une voix souple et brillante, il interprète l'air de Jean (Sapho, toujours) et, non sans humour, Les Bains macabres de Guillaume Connesson (né en 1970).

Le Grand Prix « Musique contemporaine » revient à la Française Amélie Tatti, non pas pour sa charmante Norina de Don Pasquale, mais pour sa saisissante interprétation d'Au monde de feu Philippe Boesmans. Tout naturellement, elle a également reçu le Prix du Public.

La valeur ajoutée de la soirée vient de l'Orchestre Colonne, dirigé de main de maître par Pierre Michel Durand. Tant dans les cordes inquiétantes de Quai Ouest que dans le tutti puissant d'Au monde, dans le lyrisme de Leoncavallo comme dans le primerait donisettien, toutes les sections excellent, se répondant parfaitement et soutenant les chanteurs, comme rarement dans une compétition finale.

L'amoureux de Massenet et de l'Unesco s'interroge : le Prix Spécial "Jules Massenet" n'a pas été décerné, alors que sa musique a été entendue cinq fois, et le lauréat du Grand Prix "Georges Unesco", comme on l'a vu plus haut, n'a pas joué. n'importe quel opus de ce compositeur. Le palmarès a son mystère...

P.ATRICE HENRIOT

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